Prolongations au Cap
Après près de 3 semaines au Cap (au lieu de 2 initialement prévues), il est temps pour nous de prendre la route, d’entrer dans le pays, vers Oudtshoorn, Orania puis Joburg.
Pas facile de quitter la « ville mère »… On aurait pu y passer les 3 mois du séjour, sans manquer de travail ! Sans se lasser de ses charmes non plus. Mais les réalités de Cape Town ne sont pas celles du pays, alors on va aller voir comment ça se passe ailleurs. En commençant par les terres afrikaners.
Positive vibrations in Cape Town
Quand on arrive au Cap par avion, des dégâts de l’apartheid sautent aux yeux : pour aller de l’aéroport à la côte, on traverse d’abord, pendant plusieurs kilomètres, les townships noirs surpeuplés, puis les quartiers métis, a priori moins mal lotis, pour arriver en centre ville, au bord de l’atlantique, où l’on roule soit en 4X4 soit en Ferrari, devant des maisons toutes plus luxueuses, extravagantes et clinquantes les unes que les autres…
La ville reste encore hyper ségréguée, et il va en falloir, des générations, pour que ça change. Le Cap est réputé pour ça : l’apartheid met ici, plus qu’ailleurs, du temps à s’estomper. Les quartiers anciennement « white only » n’ont pas vraiment changé de population, même si l’interdiction pour les « non-blancs » d’y habiter est abolie, idem pour les quartiers réservés au métis et au noirs…
Alors évidemment, ça plombe. Pourtant, pour la première fois depuis que je connais l’Afrique du Sud, je ressens l’euphorie des premiers jours d’un séjour à l’étranger. Jusqu’ici, j’avais toujours mis du temps à l’apprécier à sa juste valeur. Ses inégalités (les plus importantes du monde), son racisme et sa violence gâchaient toujours tout… Aujourd’hui, ses inégalités me choquent toujours autant, mais on a rencontré tellement de gens qui se battent pour les éradiquer qu’on ne voit plus le Cap de la même manière. La ville devient tout à coup ce vibrant petit bout d’Afrique qui avance, lentement mais sûrement, vers plus d’espoir pour les jeunes générations. Merci à Helen Lieberman, Gladys Thomas, Jeremy Koeris et Mark Crandall de nous avoir consacré autant de temps et d’avoir su nous transmettre leur énergie positive pour leur pays. (Vous pourrez bientôt en lire plus sur chacun d'entre eux, mais vous pouvez déjà, en cliquant sur les noms soulignés, en savoir plus sur leurs projets.)
Et THANK YOU to: Chantél, Andrea, Dany, Mélinda, Octavius, Clémence, Nathalie, Aurélie, Duncan, Louis, Sylvia, Françoise, Simon pour leur accueil/soutien/hébergement/mises en relation et patience avec notre anglais parfois laborieux ;-) Ubumi vous doit beaucoup!